La diversité structurale des glucides repose en grande partie sur la variété des combinaisons des oses deux à deux.
Il existe (au moins) 20 manières différentes de lier deux aldohexoses A et B en un disaccharide :
Quelques exemples de liaisons glycosidiques
Quelques manières possibles de lier les D-glucopyranoses par une liaison O-glycosidique. Le panose (A) est réducteur et sujet à mutarotation. Il présente une extrémité non réductrice et une extrémité réductrice. Le disaccharide (B) est également réducteur et sujet à mutarotation, mais le tréhalose (C) ne présente aucune de ces deux propriétés, puisque la liaison glycosidique verrouille les carbones anomériques des deux oses liés. |
Les oligosaccharides réducteurs sont orientés, car ils présentent à l'une de leurs extrémités un ose réducteur sujet à mutarotation, et à l'autre extrémité un oside dont le carbone anomérique est pris dans la liaison glycosidique. Les oligosaccharides non réducteurs ne sont pas orientés; leurs extrémités sont équivalentes.
Les oligosaccharides ramifiés possèdent plusieurs extrémités non réductrices.
Il existe des oligosaccharides ramifiés, dans lesquels un (ou plusieurs) résidu(s) d'ose participe(nt) à plusieurs liaisons O-glycosidiques.
Exemple d'oligosaccharide ramifié
Le résidu situé à l'extrémité réductrice (à droite avec la liaison symbolique en zig-zag) participe à deux liaisons osidiques à la fois par son C4 et par son C6. Cet oligosaccharide ramifié présente une seule extrémité réductrice et deux extrémités non réductrices. |
Dans l'exemple ci-dessus, une ramification de la chaîne oligosaccharidique crée une extrémité non réductrice supplémentaire. En généralisant, n ramifications dans une molécule d'oligo- (ou de poly-) saccharide correspondent à n+1 extrémités non réductrices, mais il n'y a toujours qu'une seule et unique extrémité réductrice.