Analyse génétique
Naissance et développement
de la génétique
Codominance
précédent

Groupe MNSs

En 1927 Karl LANDSTEINER (biologiste d'origine autrichienne alors émigré aux USA) et Philip LEVINE injectent à des lapins des hématies humaines. Les lapins fabriquèrent des anticorps dirigés contre plusieurs antigènes humains voisins. Ils constatèrent que l'un de ces anticorps, appelé anti-M, agglutine les hématies de certaines personnes. Ces hématies sont donc porteuses de l'antigène M. Ils purifièrent également l'anticorps anti-N et découvrirent ainsi le second groupe sanguin appelé groupe MN définit par la présence ou l'absence des antigènes M et/ou N sur les hématies. Contrairement à ce qui se passe pour le groupe ABO, il n'y a normalement jamais les anticorps correspondants dans le sérum. On distingue donc 3 groupes (phénotypes).

 Groupe

 Antigène présent sur les hématies

 M

antigène M

 N

 antigène N

 MN

 antigène M et Antigène N

        Ce groupe est déterminé par un couple d'allèles, M et N, co-dominants au locus de la glycophorine A sur le chromosome 4 (les 2 glycophorines A codées par ces allèles ne diffèrent que par 2 acides aminés) :

 Groupe

 Génotype

 M

M/M

 N

N/N

 MN

M/N

        K. LANDSTEINER et Philip LEVINE découvrirent également les sous-groupes S et s. On a montré que ces sous-groupes sont déterminés par 2 allèles codant la glycophorine B (les deux formes de glycophorine B diffèrent par un seul acide aminé). L'allèle S est dominant sur l'allèle s.

        On sait maintenant que les deux loci, MN et Ss, sont étoitement liés sur le chromosome n°4 ce qui permet de définir 4 haplotypes possibles : MS, NS, Ms et Ns.

Analyse génétique
Naissance et développement
de la génétique
Codominance
précédent