La génétique classique débute avec les travaux du moine autrichien, Gregor Mendel (1822-1884), qui expérimenta pendant 9 ans sur le Pois (Pisum sativum) pour confirmer ses théories de l'hérédité (démarche utilisée par G. Mendel).
G. Mendel a publié le résultat de ses études en 1866. À cette époque on ignorait tout de la méiose et des chromosomes mais, en proposant l'existence d'unités héritables (qui seront appelées gènes, en 1906 par le biologiste danois Wilhem Johannsen), Mendel fonda la Génétique. De cette hypothèse Mendel a tiré un certain nombre de principes connus sous le nom de lois de Mendel et applicables à tout eucaryote ayant une méiose normale.
1ère loi : Les deux allèles d'un gène déterminant un caractère se disjoignent (ségrègent) lors de la formation des gamètes : une moitié des gamètes contient l'un des allèles et l'autre moitié contient l'autre.
Cette loi résulte du fait qu'il y a ségrégation des chromosomes homologues lors de l'anaphase de la première division méiotique (anaphase I). Animation
Dans des circonstances exceptionnelles où cette loi n'est pas respectée il en résulte habituellement une anomalie dans la descendance.
2ème loi : Si les descendants d'un croisement impliquant deux lignées pures différant par un seul caractère présentent tous le même phénotype, ce phénotype (caractère) est qualifié de dominant (l'autre caractère est dit récessif). Limites de cette loi
3ème loi : La ségrégation d'un couple d'allèles est indépendante de celle d'un autre couple d'allèles. Limites de cette loi
À l'époque de leur publication, les résultats de Mendel passèrent à peu près inaperçus jusqu'à leur redécouverte en 1900 par Hugo de Vries (Amsterdam), Carl Correns (Berlin) et Erich Tschermack (Vienne). Ces auteurs retrouvèrent de façon indépendante des résultats similaires à ceux de Mendel. Ils reconnurent l'antériorité des travaux de Mendel et le réhabilitèrent : la génétique était alors née.