Cas d'un décanteur statique à flux horizontal
Considérons un bassin rectangulaire, de surface S et de profondeur H, à écoulement
horizontal continu. Nous y distinguerons quatre zones :

Figure 1. 6: décanteur statique à flux horizontal
- une zone d'alimentation (entrée) à travers laquelle on suppose
que le débit d'entrée Q est uniformément distribué,
- une zone de sédimentation où s'effectue la chute des particules
individuelles,
- une zone boueuse sous-jacente, où s'accumulent les matières
sédimentées,
- une zone de sortie.
La trajectoire de la particule est rectiligne, elle correspond à la
résultante de deux déplacements :
- un déplacement d’ensemble horizontal à la vitesse ve
- un déplacement individuel vertical à la vitesse de sédimentation
ul
Pour un bassin de longueur L, de largeur l, et de hauteur H nous avons :
ve =
(1. 17)
Pour qu'une particule sédimente c’est à dire pour qu’elle
soit arrêtée au fond du décanteur, sa trajectoire doit être
plus inclinée que la diagonale BC soit :
(1. 18)
d’où : ul >
soit : ul >
(1. 19)
avec A = L .l
Les particules entrant dans la zone de décantation effective avec une
vitesse de chute u(h) plus faible que la vitesse de chute limite ul et peuvent
sédimenter si elles entrent à une hauteur h inférieure à la
hauteur du décanteur H.
u(h) = ul
(1. 20)
Le rendement de séparation de la classe de particules de vitesse u(h)
et le rendement global de séparation, dans le cas d'une suspension de
particules de tailles diverses, dépendront donc de la surface du bassin,
et non de son volume. Le calcul des performances de l’appareil traitant
une suspension donnée, consistera donc :
- à définir un ensemble de classes de particules se caractérisant
chacune par une vitesse de sédimentation moyenne,
- à calculer le pourcentage retenu pour chaque classe et
- à totaliser ces valeurs pour obtenir le rendement global.
La méthode la plus rapide consiste à recourir à une intégration
graphique à partir de la courbe de distribution cumulée des vitesses
de sédimentation. La démarche sera inverse si le débit
d’effluent et le rendement de séparation sont imposés et
que l'on veut dimensionner le décanteur.
Dans le cas particulier où l'introduction de la suspension se fait dans
la partie supérieure du bassin au lieu d'être répartie
dans toute la section, seules les particules ayant une vitesse de sédimentation
supérieure à ul seront retenues.
Cas d'un décanteur statique à flux vertical
Soit A la surface du bassin et QF le débit d'alimentation en suspension
peu concentrée. La vitesse ascensionnelle du liquide est :
u =
(1. 21)
Pour clarifier la suspension, il faut que cette vitesse soit inférieure à la
vitesse de chute ul de la plus petite particule à retenir. La surface
minimale du décanteur sera donc :
A =
(1. 22)
Une installation caractéristique de ce type est représentée
ci-après. Il s'agit du décanteur statique cylindro-conique ordinaire.
Dans cet appareil l'eau de débit QF subit, après une répartition
convenable, un mouvement ascendant dans toute la section S du décanteur.
Le rapport, appelé vitesse ascensionnelle, est le paramètre fondamental
de l'exploitation. Toutes les particules ayant une vitesse inférieure à ul seront entraînées hors du décanteur, les autres étant
retenues et se concentrant sous forme de boues à la base de l’appareil.

Figure 1. 7 : Schéma d’un décanteur cylindro-conique |

Photo 1. 1 : Décanteur cylindro-conique |